Un Monde à Découvrir : La Grèce

 


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Vendredi 21 Mai
Mycènes, Némée, Acrocorinthe, Corinthe, Canal de Corinthe, nuit à Cap Sounion

 

La ville de Mycènes a donné son nom à une époque appelée l'ère mycénienne.
Cela correspond à la civilisation du bronze tardif (du XVIII°s au XII°s av JC). Cette ville était l'une des plus riches de l'époque.
Elle était dirigée par la lignée des Atrides.

L'aristocratie habitait dans le palais construit sur la colline et protégé par d'immenses murailles qui pouvaient atteindre jusqu'à 14 mètres de large. Leur construction était attribuée à des géants par les grecs. Aux XIII°s av JC, fût construite LA PORTE DES LIONS (photo ci-dessous) qui commandait l'entrée de la cité.

Outre ces murailles, la ville possédait une citerne souterraine, alimentée par une source, qui permettait de tenir pendant de longs sièges...

L'une des particularité de ce site est la présence de tombes royales, appelées "cercle royal A" et "cercle royal B". Le premier se trouve à coté de la porte aux lions. On y découvrit six fosses abritant 19 corps ainsi qu'un trésor funéraire.
Celui-ci, composé de masques en or, d'armes incrustés d'or et d'argent, de bijoux et autres objets de très belle finition, se trouvent aujourd'hui exposés au Musée Archéologique d'Athènes.

Ci-dessous, un masque mortuaire et une arme découverts à Mycènes
(cartes postales)

Ce masque est parfois attribué au roi Agamemnon.
En vérité, même si Heinrich Schliemann se serait exclamé "j'ai aperçu le visage d'Agamemnon" lorsqu'il le découvrit, celui-ci est daté trois siècles avant la fameuse expédition menée par ce roi contre Troie.

A noter que les artisans qui ont réalisé ces trésors, ainsi que tout ceux qui n'appartenaient pas à l'aristocratie, habitaient en dehors des murs d'enceinte.

Les Mycéniens enterraient leurs morts dans des tombes, à coté de leurs armes et de vivres pour voyager dans l'au-delà. A partir de 1300 av JC, les rois et les reines avaient le privilège de se voir construire des tombes en forme de pain de sucre : la base circulaire d'un diamètre de 14,50 m se rétrécit progressivement pour se terminer en dôme à 13,20 m de hauteur pour le trésor d'Atrée également appellé abusivement "trésor d'Agamemnon" (à gauche, en contrebas du site en arrivant). Cet ouvrage dispose d'une porte surmontée d'un linteau (une pierre de 120 tonnes environ et 9 m de long). Sa mise en place, avec les moyens de l'époque, n'est toujours pas expliquée... (photo ci-dessous)

On accède à cette porte en empruntant un DOMOS, sorte de couloir long de 36 m , dont les murs s'élèvent progressivement du niveau de la terre pour rejoindre en hauteur la partie supérieure de l'édifice. Cette tombe présente une particularité en Grèce; elle dispose en effet d'une petite salle sur la droite qui devait servir d'ossuaire. Le TOMBEAU DE CLYTEMNESTRE, non loin du CERCLE ROYAL A, présente la même forme architecturale, avec l'ossuaire en moins. A noter que les Grecs, eux, brûlaient simplement leur morts...

Mycènes est le lieu où s'est préparé l'expédition contre Troie. Heinrich SCHLIEMANN (1822-1890), archéologue d'origine allemande étudia avec la plus grande rigueur et précision les écrits d'Homère et de Pausanias. L'étude de ces récits lui permit de localiser les villes mythiques que sont Mycènes et Troie (cette dernière se trouve aujourd'hui en Turquie). Dans les maisons de la ville, on découvrit de nombreuses tablettes sur lesquelles étaient inscrites des inscriptions en "linéaire B" qui est une forme d'écriture ancienne. Mycènes tomba dans la décadence et fût abandonnée au cours du XII°s av JC après que la région ait sombré dans l'anarchie...

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Ci-dessous, les colonnes doriques du temple de Zeus (IV°s av JC),
sur le site archéologique de Némée.
C'est le seul site où nous avons vu des archéologues au travail...

Le musée de Némée est l'un des mieux documenté que nous ayons visité en Grèce : plusieurs reconstitutions, de nombreux commentaires et explications...
Saviez-vous que le départ d'une course se faisait debout, les pieds posés dans des rainures espacées d'une vingtaine de centimètres, les athlètes étaient retenus par une cordelette ?
Saviez-vous que le saut en longueur se faisait à l'aide de deux masses que l'athlète tenait et balançait avec un certain rythme au bout de leurs bras ?

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La ville antique de Corinthe s'étendait jusqu'à Acrocorinthe, site qui surplombe la ville et qui domine la région. Sur ces hauteurs était édifié un temple voué à la déesse Aphrodite où mille "prêtresses sacrées", appelées joliment "hiérodules" se livraient à la prostitution sacrée... A partir de 146 av JC, les forces romaines détruisirent la quasi totalité des constructions grecques antiques. Tout comme à Nauplie, le site fût occupé, entretenu et agrandi par les différentes puissances qui se disputèrent le pays : franques, ottomanes, vénitiennes... Ce site fût abandonné après le départ des Ottomans au début du XIX°s. Aujourd'hui, il ne reste pratiquement plus aucune trace de ces évènements : seuls subsistent quelques fortifications, fontaines, des tombes ou des édifices religieux de différentes confessions...

L'entrée de l'Acrocorinthe est à ce sujet assez significative : la porte n°1 est ottomane, la deuxième est franque et la dernière est byzantine.

La ville de Corinthe est situé à un endroit stratégique qui contrôle le passage entre le Péloponnèse et le reste de la Grèce et qui sépare les golfs Saronique et de Corinthe. Cet endroit de passage obligé, devint très vite riche. Assez facilement et naturellement, il sombra à plusieurs reprise dans la débauche et la luxure auxquelles Saint PAUL s'attaqua en 52. A l'aide d'un plan, vous pourrez partir à la recherche des vestiges de LA BEMA (tribune) où des juifs de Corinthe accusèrent Saint PAUL de sacrilège.

Photo ci-dessous, colonnes à chapiteaux d'ordre corinthiens (orné de feuilles d'acanthe) ayant appartenues aux TEMPLE D'OCTAVIE.

Ci-dessous, présentation de l'ordre corinthiens
reconnaissable au chapiteau orné de feuilles d'acanthe.

La FONTAINE PIRENE (Photo ci-dessous) alimente toujours l'actuel village en eau courante. A l'intérieur de ce bâtiment, vous pourrez découvrir quelques peintures représentant des poissons ou des crevettes...

En venant s'installer à Corinthe, les romaines amenèrent avec eux leur mode de vie... On a retrouvé dans de riches villas romaines de la cité, de nombreux objets, et mosaïques, telle celle-ci représentant un berger jouant de la flutte et exposé au musée de Corinthe (Photo ci-dessous).

Le musée présente des objets de différentes époques, du VII°s av JC jusqu'à l'époque byzantine, avec une majorité consacrée à l'époque d'occupation romaine.

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LE CANAL DE CORINTHE est long de 6 km et large de 23 m. Les marins de l'antiquité redoutaient de passer les caps qui se trouvent dans à l'extrême sud du Péloponnèse, en particulier pour des raisons météorologiques moins favorables. Aussi, ils préféraient poser leur navire sur des chariots et emprunter le DIOLKOS (voie pavée), dont on aperçoit encore quelques vestiges à l'entrée ouest du canal. Cette solution n'était vraiment pas pratique, d'autant plus qu'il fallait décharger puis recharger la cargaison pour permettre le roulage du bateau ! La nécessité de creuser ce canal devient donc très vite une évidence pour beaucoup. L'empereur Néron lança les travaux en 67 (après JC) avec une pelle en or. Malgré le renfort de plus de 6000 esclaves, les travaux n'aboutirent pas. Ce sont des français qui recommencèrent les travaux en 1882 et l'inauguration eut lieu en 1883.
(photo ci-dessous, l'extrémité Est du canal,
un remorqueur tirant un cargo, suivi d'un voilier)

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La photo ci-dessous représente une vue du CAP SOUNION
sur lequel se dresse LE TEMPLE DE POSEIDON, dieu de la mer.

Ce temple fût construit entre 444 et 440 av JC au sommet d'un rocher qui se jette à pic dans la mer Egée. Très exposées aux vents et aux embruns, ces colonnes présentent une particularité : en effet, le nombre de cannelures est de seulement 16, alors que la norme est de 20. Cette astuce permet ainsi de réduire la prises au vent...
Par ailleurs, ces mêmes colonnes sont plus fines en haut qu'en bas : diamètre de 0.79 m contre 1 m. Cela permet de modifier la perspective et de donner l'impression d'être plus haute qu'elles ne sont...
A noter que le fameux poète anglais Lord Byron grava son nom en 1810 sur l'un des piliers... et lança la mode des graffitis et tags !

 

D'ou vient le nom donné à la mer Egée ?

 

 

Attention, pour photographier le canal, il vaut mieux emprunter la nationale. En effet, si vous empruntez l'autoroute, il est difficile de s'arrêter...

 

Itinéraire : Mycènes, Némée, Acrocorinthe, Corinthe,
traversée d'Athènes, nuit à Cap Sounion ; 220 km

Comme toutes les grandes villes, la traversée d'Athènes peut être longue...

Nous voulions que cette étape soit la plus romantique possible. Aussi, nous avons choisi un hôtel situé au pied du temple du Cap Sounion.
Il s'agit de l'hôtel AGAION (tél. 0292 39200 Fax: 0292 39234).
En négociant un peu, vous aurez une remise sur le prix des chambres (assez facile) et sur le prix du petit déjeuner (plus difficile, avec la patronne et en allemand; mais ça vaut le coup pour quelques biscottes et deux tranches de cakes...).
Les chambres sont propres, mais l'hôtel qui date des années '70
sent un peu le poids des années...

 

Photo prise depuis notre chambre d'hôtel...

 

 

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